mercredi 7 novembre 2012

Rallyes FLE

Avec un peu de retard (étant à l'étranger), et en réaction au cours de ce matin, je publie un post sur les Rallyes FLE que nous devions étudier (Camargue, Paris, Ballade en magasin).
 
Au premier abord, le rallye Camargue m'avait effectivement paru un peu compliqué pour des apprenants débutants et davantage adapté à des apprenants intermédiaires. Les questions sont assez pointues et nécessitent des recherches poussées qui ne sont pas forcément accessibles à tout le monde. Le tout est présenté sous forme de questionnaire, ce qui ne laisse pas de liberté aux apprenants; il s'agit d'un exercice typique de compréhension écrite que j'ai souvent eu l'occasion de faire en primaire. Il ne s'agit pas d'une tâche, il n'y a pas d'objectif autre que celui de faire l'exercice parce qu'il faut bien le faire.
 
Le rallye Paris m'avait en revanche paru plus interactif (forme de jeu de piste: "cliquez ici, cliquez là"...) avec des icônes en mouvement, ce qui semble au premier abord plus attractif et donne à penser qu'il s'agit d'une tâche. De plus, le rallye est guidé donc les recherches sont moins difficiles que celles du Rallye Camargue. En revanche, ce qui est frappant, c'est que les questions posées n'ont aucun rapport les unes avec les autres et n'offrent pas de suite logique dans la progression du rallye. Les objectifs visés sont trop flous pour correspondre à l'accomplissement de tâches.
 
La ballade dans un magasin est un exercire très complet, tellement complet que l'on s'y perd un peu! C'est un rallye qui veut jouer sur tous les plans (maîtrise des TIC, compréhension écrite, production écrite, orale, travail individuel, travail de groupe...) et qui se noie dans ses propres objectifs. Il y a un contexte mais il est un peu vague, on a l'impression de "sauter" d'un point à un autre sans connecteurs logiques. On ressent en lisant ce rallye qu'il "part d'un bon sentiment", mais il s'agit davantage d'un exercire complet et très developpé plutôt qu'une tâche. Il y a des objectifs linguistiques mais pas sociaux, malgré une tentative d'inclure un travail de groupe de dernière minute.
 
Conclusion:
Nous avons eu un éclairage dans le cours de ce matin sur la raison pour laquelle ces rallyes ne pouvaient pas être qualifiés de tâches: il manque une mise en situation. Si l'on inclut une mise en situation réfléchie, que l'on contextualise davantage et que l'on met en place de réels objectifs à atteindre, on peut faire évoluer ces rallyes vers des tâches.
Nous avons vu par ailleurs qu'il ne faut pas tomber dans les pièges: le travail en groupe, l'utilisation d'internet, des TIC, d'un site interactif ou à l'apparence ludique n'induit pas forcément l'existence d'une tâche réelle (en effet au premier abord j'étais tombée dans le piège en ce qui concerne le rallye Paris!).
Il est donc possible d'améliorer ce genre d'activité en offrant toujours une mise en situation: les apprenants doivent savoir pourquoi ils font cette activité.

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